Quelle stratégie d’emprunt choisir ?
D
ans la mesure du possible, il est préférable d’utiliser le moins d’emprunt possible pour acquérir de l’immobilier de jouissance : l’emprunt est un moyen de financement mais représente un coût pur et simple, sans avantage fiscal.
A choisir entre une épargne régulière affectée au remboursement de l’emprunt et une masse de liquidités à apporter, il vaut mieux effectuer un apport avec les liquidités et affecter l’épargne sur un autre placement à rendement.
D
ans cet exemple, si vous optez pour l’emprunt, il n’y aura aucun crédit d’impôt. Il faudra donc que les 300 000€ dont vous disposez soient placés sur un support ayant un rendement supérieur au taux d’emprunt pour que votre balance de trésorerie soit positive. Or il est aujourd’hui délicat de trouver un support sans risque avec un rendement supérieur à 2% ! Par ailleurs, les 300 000€ de liquidités rentrent intégralement dans l’assiette taxable de l’Impôt sur la Fortune.
Dans ce cas, il est plus judicieux d’utiliser les 300 000€ de liquidités pour acquérir la résidence principale, et de placer la capacité d’épargne mensuelle que vous auriez affectée au remboursement de l’emprunt. Cette capacité d’épargne peut par exemple servir à investir dans de l’immobilier locatif, de sorte à optimiser le levier de la dette en déduisant fiscalement les intérêts d’emprunt de vos revenus fonciers. Par ailleurs, s’agissant de votre résidence principale, les 300 000€ utilisés en apport ne rentreront qu’à 70% (i.e. 210 000€) dans l’assiette taxable de l’IFI.
Il y a donc un clair intérêt fiscal à maximiser l’apport en cash pour acquérir une résidence principale, et à l’inverse à utiliser l’emprunt pour investir dans l’immobilier locatif.