1- POINT SUR L'EVOLUTION DE LA SITUATION SANITAIRE
En France, le nombre de nouveaux cas et de décès poursuit sa décrue. Une semaine après le début du déconfinement et de l’augmentation du nombre de tests, on n’assiste pas à une reprise du nombre de nouveaux cas et de décès.
Même constat en zone euro, où de nombreux pays sont plus avancés dans leur politique de déconfinement.
En Grande Bretagne, la pandémie a commencé son recul, mais à un rythme plus lent que dans les pays de la zone euro.
Aux Etats Unis, les chiffres sont orientés à la baisse. Cependant, si on assiste à un ralentissement du nombre de victimes dans un certain nombre d’Etats, comme celui de New York, la pandémie continue à se propager dans le pays./p>
Au niveau mondial, on assiste aussi à un ralentissement de la pandémie, nettement moins marqué que dans les pays occidentaux, la Chine et la Corée du Sud.
Si son ralentissement est évident dans les pays occidentaux, la pandémie ne semble pas maitrisée dans de nombreux pays émergents.
Un regard particulier doit être porté sur la Suède, qui n’a pas eu de politique de confinement stricte.
2- POINT SUR LE DECONFINEMENT
La banque UBS a noté les pays selon la sévérité des mesures de confinement. Les notes sont classées de 0 (absence de mesure de confinement) à 10 (confinement le plus strict.) L’abscisse du graphique représente le score au 02/04/2020, l’ordonnée, le score au 08/05/2020. Les Etats situés au-dessus de la diagonale ont durci les mesures de confinement sur la période, les pays situés sous la diagonale les ont assouplies.
On constate que la tendance est à l’assouplissement est que la France est le pays ayant pris les mesures de confinement les plus dures et les plus longues dans le temps.
3- IMPACT DE LA CRISE SUR LES ELECTIONS AMERICAINES
A l’exception du Président Eisenhower, aucun Président américain n’a été réélu en période de récession et d’accroissement du chômage. Le graphique ci-dessous illustre la probabilité de réélection de Donald Trump, selon les bookmakers.
Après une forte baisse au début de la crise, les chances de réélection de Donald Trump sont actuellement à 50/50. Cependant une baisse du chômage n’est pas à exclure entre juillet et novembre prochain. De plus, le gouvernement fédéral a fourni de nombreuses aides aux ménages américains. Enfin, Donald Trump bénéficie d’une présence médiatique quasi monopolistique, laissant peu de place à son concurrent démocrate.
Pour faire remonter sa cote de popularité, Donald Trump reprend ses menaces contre la Chine.
Selon un sondage Economist/Yougov, les deux tiers des américains pensent que le virus a été créé en laboratoire.
Par ailleurs, lorsque l’on leur pose la question de savoir qui sont les principaux ennemis du pays, il répondent la Russie, puis la Chine. Auparavant, la Chine arrivait bien après la Russie, l’Iran, l’Irak, la Corée du Nord...
Le graphique ci-contre illustre l'opinion des Américains sur la Chine, selon un sondage Gallup suivi depuis 1991. On y constate une forte dégradation de l'image de la Chine.
Cependant, la guerre sino américaine a engendré un ralentissement de la croissance en 2018 et 2019, laissant penser que le Président Trump ne voudra pas mettre à mal la reprise économique qui suivra la crise du Coronavirus.
4- POINT ECONOMIQUE
Généralement les mesures économiques sont annoncées après le début de la crise. Ainsi, lors de la dernière crise, les mesures ont été annoncées fin 2008. Dans la crise actuelle, les mesures ont été rapides et de grande ampleur. Ainsi, les impulsions budgétaires ont été très importantes, puisqu’elles dépassent de plus d’un point de PIB, la somme de celle prises en 2008 et 2009.
Ces impulsions vont entrainer une hausse des dettes des Etats. Le graphique ci-dessous estime ce ratio en 2022.