1- POINT SUR L'EVOLUTION DE LA SITUATION SANITAIRE AU MOIS D'AVRIL 2020
Semaine après semaine, nous observons l’évolution de la situation sanitaire. En ce début du mois de mai, il nous a semblé utile de comparer les données à notre disposition le 26 mars 2020, avec celles à notre disposition le 30 avril 2020. Les graphiques ci-dessous illustrent l’évolution des nouveaux cas et des décès depuis le début de l’épidémie. On notera que les échelles des graphiques ont augmenté entre le 26 mars et le 30 Avril.
26 MARS 2020 30 AVRIL 2020
(valeurs quotidiennes) (moyennes glissantes sur une semaine)
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publie chaque jour les chiffres de l’évolution de la pandémie pays par pays. Le graphique ci-dessous montre le nombre de cas cumulés par sous-continent. On y constate la prévalence de l’Europe et aux Etats-Unis. On y constate aussi, une stabilisation du nombre de nouveaux cas, mais pas une décrue.
La carte ci-dessous montre l’évolution du nombre de nouveaux cas pays par pays, au cours de la semaine s’achevant le 30 avril 2020.
2- POINT ECONOMIQUE
En préambule, rappelons-nous que le coronavirus n’est pas la cause de la crise actuelle, mais que les politiques de confinement le sont. Les Etats ont mis à l’arrêt l’économie pour freiner et étaler la propagation de l’épidémie et éviter la saturation des systèmes de santé.
Avec l’aide inconditionnelle des Banques Centrales, les gouvernements sont massivement intervenus pour que la perte d’activité due au confinement ne se traduisent pas par un accroissement des faillites des entreprises au chiffre d’affaires en berne. Néanmoins, les chiffres sont d’ores et déjà très mauvais. A titre d’exemple, les graphiques ci-dessous montrent l’évolution du nombre d’entreprises allemandes ayant fait des demandes de chômage partiel, ainsi que du nombre d’inscriptions au chômage hebdomadaires aux Etats Unis.
Une fois n’est pas coutume, il ne se dégage pas de consensus sur l’impact de la crise actuelle sur la croissance. Le tableau ci-dessous indique les prévisions de croissance au 4ème trimestre 2020, par rapport au dernier trimestre 2019 :
Généralement, les écarts de prévisions se limitent à 0,5 points. Preuve de la difficulté à mesurer l’impact de la crise, les écarts de prévisions dépassent les 5,7 points dans la zone Euro, 2 points aux Etats-Unis.
L’effondrement des prix du pétrole ne laissent pas non plus augurer d’une rapide reprise de la croissance, donc de la demande mondiale d’or noir.
Cependant, les marchés actions ont fortement rebondi le mois dernier, laissant supposer que ces derniers n’anticipent pas de baisse significative des bénéficies des entreprises.
Le graphique ci-contre fait apparaître que les marchés anticipent une très faible baisse des bénéfices des entreprises. A titre d’exemple, une anticipation de baisse de 40% des bénéfices des entreprises ferait passer les ratio cours/bénéfices à 27 fois les bénéfices anticipés...
Comment expliquer ce paradoxe ? Le leitmotiv des opérateurs du « monde d’avant » crise était TINA pour « There Is No Alternative » à acheter des actions, dans un monde de taux bas.
Il semble que le TINA soit aussi le leitmotiv du « monde d’après », les liquidités déversées par les banques centrales étant notamment utilisées à acheter des actions...
26 MARS 2020 30 AVRIL 2020
(valeurs quotidiennes) (moyennes glissantes sur une semaine)