Un ETF est un fonds de placement en valeurs mobilières négociées en bourse. On les trouve aussi sous le nom de Trackers.
Les ETF représentent près de 3000 milliards d’euros d’investissements et 35% de la gestion des fonds.
Ils fonctionnent comme un fond commun de placement mais ils sont cotés en bourse en continu, et font partie de la gestion passive contrairement à un OPCVM. On peut investir sur un ETF par différents moyens, en passant pas un compte titre, un PEA ou encore une assurance-vie.
Quand on achète une part d’ETF, on achète un pourcentage de toutes les actions comprises dans l’ETF. Ces ETF vont suivre la performance d’un indice comme le CAC 40 ou le S&P 500 par exemple mais on verra qu’ils peuvent aussi suivre des secteurs ou encore des marchés obligataires.
1. Le mode de réplication des ETF
L’objectif est de répliquer la performance d’un sous-jacent. Pour cela l’ETF peut le faire de deux manières différentes :
Il existe les ETF physiques, où le gestionnaire du fonds va acheter tous les actifs, toutes les actions qui composent l’indice.
Il y a aussi les ETF synthétique où le gestionnaire ne va pas directement acheter les actions mais des produits dérivés. Il va passer des contrats de SWAP avec une banque, le gestionnaire va recevoir la performance de l’actif contre celle de l’actif qu’il a en portefeuille. C’est le cas pour les ETF de Lyxor et d’Amundi.
2. Les différents types de trackers
Il existe trois sortes d’ETF avec des caractéristiques différentes : Les ETF standard qui vont répliquer exactement le sous-jacent. Les Short ETF, aussi appelé Bear ETF, qui vont permettre de shorter l’indice (vente à découvert d’un indice baissier). Et enfin les Leveraged ETF qui permettent d’incorporer un effet de levier.
On peut aussi mesurer la qualité de suivi de l’indice grâce soit à la « tracking difference » qui mesure l’écart de performance par rapport à l’indice sur le long terme, soit grâce au « tracking error » qui mesure la volatilité des écarts à court terme.
3. Les différentes générations de trackers
On distingue quatre générations différentes d’ETF dans lesquels on peut investir. La première génération d’ETF, la plus connue, va répliquer les grands indices boursiers comme le CAC 40 ou le S&P 500. La deuxième génération d’ETF va répliquer un indice sectoriel en se basant par exemple sur les énergies, les nouvelles technologies ou la biotech.
La troisième génération d’ETF va répliquer les indices de marchés obligataires qui représentent aujourd’hui 30% du marché de l’ETF européen.
Enfin la dernière génération d’ETF, aussi appelée Smart Beta, va se baser sur des stratégies sophistiquées avec par exemple une faible volatilité, ou en s’indexant sur l’action d’une entreprise en particulier. L’objectif de l’ETF Smart Beta est d’atteindre une performance supérieure ou d’avoir un risque plus faible.
4. Les avantages et les inconvénients des ETF
Avantages :
Inconvénients :
5. Différents indices, leur mode de suivi et de réplication ainsi que leur éligibilité.
Pour les ETF de Lyxor et d’Amundi, ils sont à réplication synthétique tandis que pour iShares ils sont à réplication physique.
En matière d’éligibilité, l’ETF d’Amundi est éligible au PEA tout comme Lyxor qui en plus l’est aussi au sein d’une assurance-vie. Pour iShares on peut y accéder via un compte titre.
En ce qui concerne les prix des transactions, le MSCI world d’Amundi cote à 250€ la part, le MSCI world d’iShares cote à 40€ la part (avec un volume journalier moyen de 72 000 unités) ou encore le MSCI world de Lyxor au sein d’un PEA cote à 15€ la part.
6. La collecte au sein des ETF
2019 a été une mauvaise année pour la collecte des ETF indexés sur les indices des marchés développés (Dow Jones, FTSE, MSCI, S&P) : -118 milliards de dollars collectés aux Etats-Unis et -108 milliards de dollars en Europe.
Il faut retenir que le domaine obligataire n’a vu aucune décollecte, de plus le quatrième trimestre de 2019 comptabilise 5.3 milliards de collecte.
Entre 2018 et 2019, la collecte des fonds durables (contenant des entreprises socialement responsables et durables), a été multiplié par 3,3 et risque d’évoluer d’année en année. La guerre Sino-américaine a poussé les investisseurs vers les fonds émergents (contenant des pays dont la situation économique est en voie de développement).
La baisse des taux a impacté la collecte sur les ETF monétaires (604 milliards de dollars dans le monde et -32 milliards de décollectes en Europe).
Fonds de gestion active et passive cumulés, on peut compter 330 milliards de dollars collectés.
Blackrock reste en tête grâce à son ETF iShares (800 milliards sous gestion).
En France, Lyxor gère 81 milliards d’encours, Amundi 70 milliards, BNP Paribas 19 milliards et Natixis 4 milliards.
Quelques exemples d’ETF :
Amundi MSCI World a pour encours 650 millions d’euros (Frais de 0,38% par an)
Lyxor MSCI World a pour encours de 1600 millions d’euros (Frais de 0,3% par an)
Lyxor MSCI World a pour encours de 9 millions d’euros (Frais de 0,45% par an)